BONNE ANNEE 2015 !!!

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Le calendrier chinois est un calendrier luni-solaire (en chinois simplifié : 阴阳历 ; chinois traditionnel : 陰陽曆 ; pinyin : yīn-yáng lì), les mois sont des mois lunaires, c’est-à-dire que le premier jour de chaque mois est la nouvelle lune et que le 15e jour est la pleine lune ; puisque dans une année solaire il y a douze mois lunaires et plus d’une dizaine de jours, on ajoute sept mois intercalaires (闰月rùnyuè) au cours de dix-neuf ans, pour que l’année reste dans l’ensemble une année solaire.

Durant l’antiquité, des observations diverses (mouvements de la Lune, du Soleil et de la planète Jupiter, longueur des ombres, durée relative des jours et des nuits, phénomènes agricoles) ont été combinées pour aboutir sous les Han à un calendrier très proche de l’actuel.

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Selon la tradition, le premier système calendaire (cycle sexagésimal*) fut créé par l’Empereur Jaune en 2637 avant notre ère et appliqué à partir de son année de naissance -2697 ou de conception -2698.

Le calendrier grégorien fut officiellement adopté par la République de Chine en 1912, mais du fait du maintien des habitudes populaires et de l’occupation du nord de la Chine par les Seigneurs de la guerre, il fallut attendre le 1er janvier 1929 pour qu’il soit appliqué sur toute l’étendue du pays. L’heure officielle choisie fut celle des premiers ports ouverts à l’Occident, sur la côte Est (120°de longitude Est), et non plus celle de Pékin.

Le calendrier chinois est largement utilisé par les paysans pour mieux gérer l’agriculture, et les fêtes traditionnelles ou religieuses comme le Nouvel An chinois ou la Fête de la mi-automne, ainsi que l’astrologie sont issues de ce calendrier.

Le calendrier officiel est appelé 公历 / 公曆gōnglì, « calendrier commun » ou 西历 / 西曆xīlì, « calendrier occidental », et dans le langage quotidien 阳历 / 陽曆yánglì, « calendrier solaire ».

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Les populations non-Han avaient en général leurs propres calendriers, encore utilisés par les minorités nationales de République populaire de Chine pour déterminer leurs jours de fête.

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Il existe différents systèmes pour nommer les années. Le plus ancien, le cycle sexagésimal, combine deux séries de signes : 10 tiges célestes et 12 branches terrestres. Chaque année est nommée par une paire tige-branche. Le cycle formé par la combinaison des deux signes dure 60 ans, 60 étant le plus petit commun multiple de 10 et 12. On le nomme en chinois jiǎzǐ, du nom de la première année. Jiǎzǐest une métaphore pour signifier une vie complète ; au Japon où le système avait cours autrefois, l’anniversaire des 60 ans s’appelle kanreki, « complétion du calendrier ». Selon la tradition, ce système fut inventé par le mythique Empereur Jaune (Houang-Ti ou Huangdi), considéré comme le père de la civilisation chinoise, en -2637, l’année de ses 60 ans (61 ans en âge chinois, l’année précédant la naissance étant comptée). On considère que le départ en est -2697, l’année de sa naissance, ou -2698, l’année de sa procréation.

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En fait, ce système inventé vraisemblablement sous les Shang, antérieur au XIIe siècle av. J.-C., ne fut longtemps utilisé que pour la numérotation des jours. C’est seulement au milieu de la dynastie Han (~ début de l’ère chrétienne) qu’il commence à numéroter les années. Par ailleurs, depuis 841 av. J.-C., existait la datation en années de règne du souverain local, qui fait suivre son nom (souvent un nom posthume) du numéro de l’année de règne. À partir du milieu des Han, les deux systèmes se combinent, le numéro de l’année étant exprimé dans le système Jiazi. De plus, vers la même période, les empereurs prennent l’habitude de diviser leur règne en ères ; la date est alors exprimée en année (sous forme sexagésimale) de telle ère de tel empereur. Il n’y a guère de risque de répétition, mais il y eut pourtant deux années 康熙壬寅 kangxi rényín (1662 et 1722), cet empereur n’ayant pas divisé son règne en ères et étant resté sur le trône particulièrement longtemps.

En 1911, à la chute de l’empire, la datation impériale fut abandonnée. Certains étaient partisans d’adopter l’ ère de l’Empereur Jaune (Huángdì), la faisant débuter en -2697 ; cette datation fut employée sur des documents émis par l’armée révolutionnaire du Hubei. Néanmoins, ce fut l’ ère républicaine, commençant en 1912 (année 1 de la République de Chine), qui fut choisie. Selon ce système, 2010 est Minguo (république) 99. Abandonnée par la République populaire de Chine au profit de l’ ère commune (selon la terminologie anglo-saxonne Common Era), similaire à la grégorienne, cette datation est encore en vigueur à Taïwan où l’ère commune est également d’usage courant. Selon la datation de Huángdì qui garde ses partisans, 2010 serait 4708 (2698 + 2010) et nous serions dans la 27e année du 79e cycle sexagésimal.

Les mois, jours et heures peuvent aussi être indiqués à l’aide des tiges célestes et des branches terrestres, mais ce n’est de nos jours guère utilisé que pour l’astrologie. Les tiges et les branches de l’heure, du jour, du mois et de l’année de naissance forment les « huit caractères » qui influencent le destin. Pour l’horoscope, les tiges célestes de l’année de naissance peuvent de plus être associées au Yin et auYáng (une tige yin et une tige Yáng en alternance), ainsi qu’aux cinq éléments. Les douze branches peuvent être associées chacune à un animal-signe.

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Parallèlement à l’année soli-lunaire, période qui relie deux Nouvel An chinois consécutifs, appelée nián, il existe une année purement solaire suì utilisée par les astronomes et les astrologues, qui s’étend d’un début du printemps lichun au suivant (voir la section Jiéqì). Certains soutiennent que le changement de jiazi, donc d’animal-signe, doit se fait au début de l’année solaire et non au Nouvel An chinois comme le veut l’habitude.

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Ce sont, dans l’ordre, le rat, le bœuf, le tigre, le lapin, le dragon, le serpent, le cheval. la chèvre, le singe, le coq (sa prononciation, ji, est la même que «chance»), le chien et le cochon. Le chat remplace le lapin dans certaines cultures. Les animaux sont les symboles qui représentent certaines caractéristiques du tempérament et de la personnalité.

La légende d’une course entre les animaux permet de mémoriser leur ordre, mais il n’y a en réalité aucune préséance entre les signes :

Le premier Bouddha invita tous les animaux au réveillon du Nouvel An afin de leur communiquer ses observations. Douze animaux se rendirent à ce rendez-vous. Arrivèrent dans l’ordre : le rat (souris) chaleureux, le bœuf (buffle) déterminé, le tigre courageux, le lièvre (lapin /chat au Viêt Nam) casanier, le dragon (lézard) charismatique, le serpent frivole, le cheval libre, la chèvre (bouc /mouton) dépensière, le singe acrobate, le coq (phénix) franc, le chien justicier et enfin le cochon (sanglier /ours / porc) généreux (le nom des animaux peut varier car cette légende étant connue dans presque toute l’Asie, chaque pays l’adapte à sa faune).

La légende ajoute également que le rat mentit au chat en lui disant que le rassemblement serait plus tard. Le rat monta ensuite sur le bœuf pendant tout le trajet et souhaita la bonne année le premier à Bouddha, au moment où le bœuf allait le dire. Le chat partit trop tard et arriva en 13e position. Et c’est ainsi que depuis, le chat et le rat sont devenus des ennemis naturels.

Bouddha leur dit : « Pour vous remercier d’être venu à ce réveillon, à partir de cette année, chacun d’entre vous recevra des bénéfices lors de l’année qui lui est consacrée et lors des années consacrées aux animaux compatibles ». Ainsi, chacun des animaux a su quels autres animaux lui étaient compatibles, et qu’elles étaient leurs années favorables et défavorables selon l’élément de l’année. Les Douze animaux purent ainsi vivre une vie sereine. Voir d’autres versions

La tradition fixe la première année du rat à 2697 ou 2698 avant notre ère, respectivement années de naissance et de procréation de l’Empereur Jaune, souverain mythique considéré comme le père de la civilisation chinoise et l’inventeur du cycle sexagésimal. (Soucce Wikipédia)

* Le cycle sexagésimal (干支, pinyin : gānzhī) est un système chinois de numérotation des unités de temps basé sur la combinaison de deux séries de signes, les dix tiges célestes (天干, tiāngān) et les douze branches terrestres (地支, dìzhī), permettant d’obtenir soixante combinaisons différentes. Cette numérotation est le plus souvent utilisée pour marquer le déroulement des années, mais peut également s’appliquer aux mois, jours ou heures. Outre la Chine, elle a également été employée au Japon, en Corée et au Viêt Nam. On trouve aussi en français les termes « troncs célestes » et « rameaux terrestres ».


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