Hanami 花見

keshiki

Le 8 avril, c’est le hanami (花見, littéralement, « regarder les fleurs »), ou o-hanami avec préfixe honorifique, est la coutume traditionnelle japonaise d’apprécier la beauté des fleurs, principalement les fleurs de cerisier (sakura). À partir de fin mars ou début avril, les sakura entrent en pleine floraison partout dans le Japon. De nos jours, lehanami se résume souvent à profiter de cette saison pour pique-niquer, discuter, chanter sous les cerisiers en fleur1. Cette coutume est au printemps ce quemomijigari, l’observation de kōyō (le changement de couleur des feuilles), est à l’automne.

Il existe aussi une forme de hanami concernant l’abricotier du Japon (ume), précédant celui des cerisiers du Japon, ainsi que du pêcher, succédant aux cerisiers2. Si les cerisiers du Japon sont plus populaires pour les hanami, particulièrement chez les jeunes (il s’agit d’un prétexte pour boire de l’alcool entre amis), les personnes plus âgées préfèrent l’atmosphère des hanami de l’ume.

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Première version de ce rituel :

La pratique du hanami est vieille de plusieurs siècles. On considère que la coutume aurait commencé durant la période Nara (710-784) à l’époque où la dynastie chinoise Tang a fortement influencé le Japon, entre autres en apportant la coutume d’apprécier les fleurs. Cependant, c’était les fleurs d’ume que les gens admiraient à cette époque, et ce n’est que durant la période Heian que les sakura ont commencé à attirer plus d’attention3. Depuis cette époque, dans le tanka et le haïku, le mot fleur est très fortement lié au sakura

Les sakura étaient à l’origine employés comme annonciateur de la saison de plantation du riz. Les gens croyant à l’existence de dieux à l’intérieur des arbres faisaient des offrandes aux pieds des sakura. Ensuite, ils participaient à l’offrande en buvant du saké.

L’empereur Saga, qui a donné son nom à la région de Sagano, et qui vécut à la période Heian, a adapté cette coutume et en a fait des fêtes de « contemplation des fleurs » avec du saké et des mets, sous les branches des cerisiers en fleur dans la cour impériale à Kyōto. Des poésies étaient écrites, louant les fleurs sensibles, qui étaient vues comme une métaphore de la vie elle-même, lumineuse et belle, mais passagère et éphémère. Ceci serait le début de la coutume des hanami.

La coutume a été à l’origine limitée à l’élite de la cour impériale, mais s’est rapidement répandue à la société des samouraïs et à partir de la période Edo aux gens du peuple. Sous les arbres de sakura, ils prenaient un repas et buvaient le saké dans l’allégresse. (Sce Wikipédia)

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Seconde version :

Tout a commencé en 1717, lorsque Tokugawa Yoshimune, le huitième shôgun, donne l’ordre de planter sur ces berges une centaine de cerisiers. Par la suite, une multitude de gens firent de même, participant ainsi à la naissance de ce haut lieu des cerisiers, connu sous le nom de cerisiers de Bokutei (« Bokutei no sakura »). Grâce à leurs efforts, il est aujourd’hui possible de contempler un millier de cerisiers plantés le long des deux berges. Les quelque mille trois cents mètres qui relient les ponts de Sakura et de Makura ont ainsi été classés patrimoine culturel de l’arrondissement de Sumida. Plusieurs festivals sont organisés alentour, comme le « Bokutei Sakura Matsuri » ou encore le « Sakura Tsutsumidori Matsuri ». (d’après le site touristique « Go Tokyo »)

A vous de choisir celle qui vous semble la plus véridique ou la plus poétique :)

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