Ayakashi: Japanese Classic Horror, vostfr

Ayakashi: Japanese Classic Horror

Ayakashi: Japanese Classic Horror

Ayakashi : Japanese Classic Horror, parfois nommé Ayakashi : Samurai Horror Tales, est un anime japonais d’horreur de 2006 produit par le studio Noitamina de la Toei Animation. Il met en images des histoires de fantômes issues du folklore japonais séparées en trois arcs, tous indépendants tant au niveau de l’histoire que de son mode de réalisation.

Yotsuya Kaidan

Yotsuya Kaidan

Yotsuya Kaidan (四谷怪談L’histoire du fantôme de Yotsuya) est une adaptation de la pièce de kabuki du même nom écrite en 1825 par Tsuruya Nanboku. Située pendant l’ère Bunsei, l’histoire relate l’histoire de Iemon Tamiya, un jeune samourai dont le maître a été récemment assassiné, et sa fiancée Oiwa Yotsuya. Convaincu de l’implication du rōnin dans le meurtre de son maître, Samon Yotsuya, le père d’Oiwa, lui fait savoir qu’il n’autorisera pas le mariage. Furieux, Iemon l’assassine et fait passer son meurtre pour le faits de brigands. Il promet solennellement à Oiwa de les retrouver et l’épouse le lendemain. Mais le temps passant, il déplore son état de rōnin qui l’oblige à faire un métier de basse classe, et quand Oiwa met finalement au jour leur premier enfant il n’est plus qu’amertume. Son mari rencontra une autre jeune femme, dont il Tombe amoureux. Il décide de vivre le bonheur auprès de cette jeune femme, mais Oiwa le gêne. Il l’empoisonna pour ne plus s’en soucier. Mais la souffrance d’Oiwa fut abominable : le poison que lui avait administré son mari la défigura, tant est si bien qu’on aura pu croire que son visage avait fondu. Oiwa se voit contrainte de recourir au jigai et revient en tant qu’ayakashi le hanter jusqu’à son trépas.

Cette œuvre se démarque particulièrement par la façon dont elle est traîtée. Narrativement en premier lieu : c’est Tsuruya Nanboku qui raconte l’histoire en l’écrivant, en mentionnant au passage l’impact de cette œuvre dans sa vie. L’arc se termine sur un mini-documentaire d’images réelles qui retracent l’histoire de la pièce, expliquant pourquoi et comment cette pièce est probablement l’une des histoires d’horreur les plus populaires du Japon. À l’instar de Mononoke, le troisième arc, bien que dans un style plus moderne, les graphismes s’inspirent énormément des estampes ukiyo-e, s’éloignant de là des gimmicks du genre.

***

Tensshu Monogatari

Tensshu Monogatari

Tenshu Monogatari (天守物語La Légende du Donjon) est un arc inspiré de la nouvelle du même nom, écrite par Kyōka Izumi en 1917. L’œuvre ne sera l’objet d’une adaptation pour le kabuki que bien après la mort de son auteur, en 1951. Cette histoire, devenue un classique, décrit l’amour interdit entre la princesse Tomi, une déesse oubliée, et Himekawa Zushonosuke, un jeune éleveur de faucons. Lors d’une chasse censée démontrer au seigneur du royaume les aptitudes de Kojiro, le faucon élevé par Zushonosuke, un orage effraie le faucon qui s’enfuit vers le château d’Himeji. C’est un château réputé pour être hanté par de terribles démons, et aucun des fous ayant osé s’en approcher n’a pu survivre à sa morbide curiosité. Furieux, le seigneur ordonne à Zushonosuke de retrouver le faucon, bien peu soucieux des terribles rumeurs qui courent sur le domaine d’Himeji. C’est sur la route vers Himeji que ceux qui n’auraient jamais du se rencontrer font connaissance. La princesse Tomi est nue, se baignant nonchalamment dans un lac près du château, et le pauve Zushonosuke ne peut que succomber aux charmes divins de la princesse, qui se laissera séduire au fur et à mesure de l’histoire par le courage du jeune homme.

***

Bakeneko

Bakeneko

Bakeneko ( 化け猫Monstre-chat), troisième et dernier arc d’Ayakashi, est la seule œuvre originale de la série, et nous présente un autre fantôme très populaire au Japon : le bakeneko. Cet arc raconte l’histoire d’un apothicaire itinérant, qui ressent de fortes énergies spirituelles négatives quand il s’approche du lieu d’une cérémonie de mariage. Pendant qu’il s’enquiert auprès d’une servante sur les jeunes mariés, la promise est brutalement et mystérieusement assassinée. Il n’en faudra pas plus à l’apothicaire pour rendre un verdict formel : c’est bien là l’œuvre d’un mononoke, un esprit vengeur qui ne connaîtra pas le repos avant d’avoir exterminé cette famille qui lui inspire tant de haine. Il devra dès lors enquêter sur les raisons du ressentiment du fantôme afin de l’éradiquer grâce à ses étranges pouvoirs, et donc exposer les noirs secrets de la noble famille. Bien que déroutant en raison de nombreux aspects de sa réalisation et la noirceur de son atmosphère, l’apothicaire fut très bien reçu par le public, si bien qu’une série lui fut consacrée : Mononoke.

Leave a comment