Epouses et concubines, VF

Epouses et concubines

Epouses et concubines

Épouses et concubines (Da hongdenglong gaogao gua) est un film chinois réalisé par Zhang Yimou et sorti en 1991.

En Chine centrale, pendant l’ère des seigneurs de la guerre chinois (1916-1928).

Songlian, belle, 19 ans, instruite mais pauvre, sera la quatrième épouse du richissime Maître Chen. À son arrivée au domaine, un palais enclos de hauts murs, elle est présentée aux autres femmes du maître : Meishan, ancienne chanteuse d’opéra chinois, qui l’accueille en rivale ; Zhuoyun, amicale et bavarde ; Yun, la plus âgée, très attachée à la tradition bien que complètement délaissée par le maître. Dans le gynécée, chacune des quatre épouses de Chen habite un appartement dont la porte ouvre sur une cour; celle-ci, rectangle étroit délimité par les courbes renflées des toits, semble la métaphore visuelle du sexe de ces femmes.

Dès que Maître Chen rentre chez lui et choisit celle qui aura le privilège de sa visite, le majordome module un ordre : « Da hongdenglong gaogao gua ! » (« Accrochez les lanternes rouges ! »), la domesticité illumine le rectangle élu, le balisant de lanternes rouges. Ainsi «allumée», la femme est lavée, massée1, parée. Au lit, érigé en théâtre dont la scène baigne dans un halo rouge, elle attend que le maître, derrière le rideau de tulle, lui prête vie. Le poids des traditions est un élément clé de ce huis clos, où chaque femme recevant la visite de l’époux gagne la journée suivante le droit de commander les domestiques, et de choisir les aliments du repas qu’elle prennent en commun avec le maître.

D’abord rétive, Songlian voit l’avantage d’être la favorite de Chen. Les concubines rivalisent de calcul et de perversité dans leur lutte pour la préférence du maître et la conquête du pouvoir.

Après l’arrivée de Songlian, Meishan lui raconte qu’elle et Zhuoyun se sont livrées une lutte sans merci pour donner un héritier mâle au maître jusqu’à essayer de s’empoisonner. Zhuoyun se révèle en fait être la plus perverse de toutes. Songlian découvrira plus tard qu’elle essayait de l’envoûter avec une poupée, et lui blessera gravement l’oreille – volontairement – alors qu’elle venait lui demander de lui couper les cheveux.

La troisième épouse tente de concurrencer Songlian, en particulier en feignant d’être gravement malade alors que la nouvelle épouse passe sa première nuit avec le maître. Pour essayer de garder la préférence du maître, Songlian simule une grossesse : si elle est préférée chaque nuit, pense-t-elle, elle n’aura bientôt plus besoin de simuler. Mais Yan’er, sa servante (qu’elle rudoie car elle ose s’offrir au maître), dénonce le subterfuge à Zhuoyun (en lui montrant le pantalon de la 4° épouse, taché du sang de ses règles), et la 2° épouse en informe Chen, l’époux, afin de regagner ses faveurs.

Le maître est fou de rage. Songlian est punie et délaissée, toutes ses lanternes sont occultées sous des housses noires. Elle veut se venger de Yan’er, et provoque indirectement la mort de la servante qui préfère se laisser mourir de froid sous la neige plutôt que de demander pardon. Le jour de son anniversaire Songlian s’enivre pour oublier sa condition, et sous l’effet de l’alcool elle révèle la liaison de Meishan avec le docteur Gao (le médecin du palais), alors même que ses relations avec Meishan s’amélioraient. En punition de son adultère, Meishan est étranglée scène particulièrement dramatique (et métaphorique) : sur les terrasses couvertes de neige, les domestiques mâles vêtus de noir portent la femme adultère (qui se débat convulsivement et gémit sous son baillon) jusqu’à la petite tourelle éloignée appelé « Maison des Morts »… dans laquelle on raconte que deux anciennes épouses « autrefois » se seraient prétendument pendues elles-mêmes à cause d’une « relation illicite ». Songlian ose aller pousser la porte de cette tourelle, et redescend les escaliers en hurlant. Elle perd ensuite la raison, d’autant que, lui dit sa servante, Yan’er l’avait appelée en mourant à l’hôpital.

En épilogue : une cinquième épouse arrive dans ce monde clos, et demande qui est cette jeune femme qui erre, en uniforme d’écolière, dans la cour. (Source Wikipédia)

Epouses et Concubines, VF

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