La musique traditionnelle vietnamienne

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La musique vietnamienne est une synthèse originale des influences chinoise, indienne, indonésienne, occidentale et bouddhique.

Elle est pentatonique (cinq hauteurs de son différentes. Pentatonique vient du grec penta qui signifie cinq). et marquée par l’improvisation et l’intonation de la langue vietnamienne, ainsi que par une certaine mélancolie dans les choix harmoniques (accords mineurs) et les thèmes chantés. Il existe par ailleurs des différences marquées entre le Nord et le Sud, et entre les zones montagneuses et les plaines côtières. S’il existe encore une musique savante, la musique folklorique est particulièrement développée dans tout le pays.

Chant traditionnel vietnamien

Il existe un grand nombre de musiques régionales en vertu de la diversité géographique et ethnique du pays.

Le ngâm tho est la poésie chantée folklorique incorporée dans le théâtre et devenue une forme urbaine de musique de chambre depuis 1950. Il s’agit d’improvisation collective non mesurée et accompagnée par des instruments. Le répertoire le plus populaire est formé par le ngam kieu de Nguyen Du, une épopée de 3 000 vers dont on joue des nuits durant des extraits (lay).

Le quan họ ou quan họ bắc ninh est populaire à Hà Bắc et dans tout le pays. De nombreuses variations existent, en particulier dans les provinces du Nord. Chanté a cappella, il est improvisé et joué lors de rituels.

Les chants de travail ho sont des chants à répons employés dans bien des professions pénibles.

Les chants populaires ly sont des chants d’amour, de nostalgie ou de divertissement.

Les chants ru sont des berceuses.

Les chants nhac dam ma sont des lamentations funéraires accompagnées d’un petit orchestre (hautbois, flûte, vièles et percussion).

Les ensembles nhac ngu am (« musique des cinq sons ») se chargent de certains rituels religieux cao-dai. L’ensemble civil van composé de 4 vièles et une percussion peut aussi jouer en dehors de ces occasions. L’ensemble militaire vo, composé d’un hautbois et de percussions joue dans les processions et pour les funérailles.

Le xẩm ou hát xẩm (xẩm chantant), populaire au nord du pays, remontant au XIVe siècle, est en danger de disparition ; il est joué habituellement par des mendiant itinérant aveugles.

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